Début de l'aventure!
- artbirdiz
- 3 nov. 2024
- 3 min de lecture
C'est lorsque les choses se sont compliquées alors que nous souhaitions rénover un morceau de grange sur le corps de ferme familial, que Hannah a fait l'erreur de chercher une maison en France...

Et nous voilà arrivés dans les Vosges...
Alors bon, c'est vrai que Thomas connaît la région depuis qu'il est né, alors c'était facile de s'y projeter. La maison, elle demande de boulot, beaucoup de boulot! Mais avec un grand terrain, une source et située dans un coin paumé, ça nous a séduit tout de même...
D'abord l'idée c'était de viser l'Auvergne, région coup de cœur de Thomas. Mais après quelques jours de vacances en Mai par là-bas, c'est très beau, mais c'est très sec. Trop sec. Et quelques recherche ont confirmé ce que nous ressentions déjà: les hêtraies et les châtaigneraies meurent dans cette région qui se désertifie plus ou moins.
Et puis les Vosges, c'est en plein milieu de nos deux familles, pratique. Les vieilles montagnes nous plaisent, c'est une des régions de France les plus fournies en randonnées et puis: il pleut, c'est rassurant.
On a emménagé le 29 Décembre, quelques jours après: la neige se dépose et Lynn s'acclimate!
Alors ce qu'on a pas encore mentionné, c'est qu'on a acquis une maison et une grange attenante aménagée. Du coup niveau boulot, c'est encore un peu plus, mais heureusement, nos familles sont là pour donner un coup de main!
Les premiers temps ce n'est pas très heureux à la maison: nettoyage d'enfer pendant deux semaines tellement la crasse n'avait jamais été éliminée... On vous passe les détails. Et puis faut réparer, fignoler quelques détails, pour être un peu à l'aise. Entre temps on a fêté le jour de l'an avec les premiers visiteurs, au chaud heureusement. Car niveau passoire énergétique, les maisons se posent là. Et puis il y avait le toit.
Le toit, c'était surtout que depuis une paire d'années, une noue n'avait pas été réparée! Par chance c'était la grange et au coin le plus éloigné mais tout de même, première urgence, et donc premières erreurs. Nous avons fait appel à un couvreur. Un escroc dirons-nous plutôt. Passons les détails, mais nous avons passé l'hiver sans fuite jusqu'au printemps où les "réparations" se sont révélées douteuses. Thomas a dû tout reprendre, à base de feuille de plomb, de tuiles neuves et de chevrons pour remettre la noue en ordre. Rien de compliqué finalement: il aurait suffi de prendre le temps de se poser devant le problème.
Bilan des courses, quelques chiffres:
Maison principale | 140m2 habitable, 300m2 en tout.... |
Grange attenante | 55m2 au propre, 100m2 de grange |
Jardin | 7 600 m2, une source |
Souris éliminées | Une famille dans les plafonds |
Finalement, nous avons eu un démarrage difficile, moralement usant et plein de doutes: avions-nous choisi la maison trop rapidement? Est-ce que l'emplacement nous convenait réellement? Et quid la jeunesse dans le coin?
La jeunesse hein? Surprenant à quel point elle est présente! En quelques mois, après quelques rencontres décisives, nous avons découvert tout une flopée de jeunes adultes qui ont décidé de (re-)venir habiter dans un rayonnement d'une vingtaine de minutes (en voiture) autour de nous. Rapidement, on se trouve et on apprend à se connaître, car la jeunesse ici, elle est encore rare, alors on la chérie. En tout cas, nous voilà ravis de voir que nous ne sommes pas les seuls fous à venir s'installer au bout du monde. Parce que oui, notre installation dans ce petit village de 80 habitants, ça a soulevé des questions, et surtout des remarques.

Et bien pour conclure, nous avons un voisinage au top: plein d'expériences de vie et de bon sens, solidaire comme souvent à la montagne dirons-nous. La maison, aujourd'hui, après deux ans prend des airs qui nous conviennent, mais nous y reviendrons, car entre temps d'autres galères sont survenues!
Une maison, ce n'est qu'une histoire de compromis.
Comme dirait le père de Hannah. En gardant ça en tête, on avance. Et puis on entend quand même d'autres raconter leurs déboires, ça rassure... quelque part.