Y'avait un trou, là.
- artbirdiz
- 20 janv.
- 3 min de lecture
Avant même d'acheter la maison, nous savions que ce que nous voulions avant tout, c'était du terrain, le plus possible et des mares. Depuis que nous bricolons, rénovons, jardinons, il y a toujours eu une mare pour nous accompagner.
Et puis une fois au Rouot, qu'y avait-il déjà là? Un trou, de belle profondeur, aux dimensions qui nous plaisaient, que demande le peuple? Un trou d'un bon mètre cinquante de profondeur, trois de large et sept de long. Jonché de pierraille coupante. Tout ça s'est passé rapidement, dans les mois qui suivirent le déménagement. Entre temps Hannah avait découvert le regard en pierres roses de la source qui été à quelques mètres en amont de la future mare ! Nickel de l'eau en continu (ou presque) pour notre point de biodiversité. Parce que finalement, au delà de l'aspect ornemental et plaisant de la mare, notre objectif suprême était de rendre notre jardin accueillant à tout un tas d'auxiliaires qui viendrait à la mare (grenouilles, tritons, odonates, hirondelles, et j'en passe et des meilleures...). Bref une faune autant merveilleuse qu'anti-limaces ou anti-moustiques. Et puis ça reste un point d'eau: le nerf de l'avenir qui nous attends et un coin sympa pour faire trempette.
Le gros du travail au début, c'était de désempierrer: au fond, sur les bords, les grosses comme les petites, car dans notre région, elles ont tendance à bien couper et avec un tel volume d'eau, des risques de percer la bâche. Nous avons ensuite tenter de niveler au maximum pour avoir des bords sans trop de bâche apparente et nous avons créé des marches pour avoir des différences de niveau (utile pour étager les plantes aquatiques qui ne supportent pas toutes la même profondeur). Ensuite, deux couches de géotextile, parce que soyons réalistes: dans les Vosges, sur un début de roche mère, nous ne pouvions atteindre un fond exempt de pierres. Petit test rapide à pieds nus pour sentir si une pierre risquait de venir percer tout ça. Non? Étalage de la bâche EPDM (1mm d'épaisseur). En terrain peu argileux comme le notre, nous avions rayer l'idée d'avoir un fond de mare naturelle, alors nous avons mis le prix et acheter cette bâche en dérivé de caoutchouc qui résiste très bien les U.V. ainsi que les gels, garantie 50 ans minimum.
Une fois mise en eau, il était temps de travailler les berges, mettre en place quelques plantes aquatiques (roseaux, souci des marais, menthe aquatique, salicaire, jonc, et bien d'autres...). Le tout mettrait 3 bonnes années pour se sentir en place. Enfin nous avons mise en place le trop-plein et le tour était joué ! Deux semaines de boulot.
Alors c'est bien beau tout ça, mais la mare à deux ans au moment où j'écris et tout n'est pas rose. Première venue de lentilles d'eau, inévitables, les plantes aquatiques acheter en trimbalent avec elles et les canards sauvages qui viennent visiter la mare au Printemps probablement aussi... Et puis grossière erreur: pas d'ombre. Pour un tel environnement, 1/3 d'ombre sur la mare par jour est nécessaire: résultat de l'algue verte à profusion! Une galère à curer. Puis les berges se sont tassées avec le temps, alors il a fallu rattraper quelques points ici et là. En tout et pour tout, pas moins d'une trentaine de brouettes de terre ont servi à finaliser la mare.
Avec finalement quelques difficultés à ajuster le trop-plein.

Bon, ces quelques points négatifs n’entachent pas tant que ça le plaisir et l'utilisé qu'apporte la mare. La faune est bien présente (nous cherchons constamment les tritons qui jouent à cache-cache) et durant le premier été sec, elle nous a bien dépanné en eau et en rafraîchissement !

La mare est clairement notre atout majeur pour le jardin mais également le point le plus attrayant. Entre temps, un érable japonais et un cerisier sont venus étoffer les berges et un banc nous offre un point de vue magnifique et un bon moment de relaxation.



Avec les restes de bâche, Thomas n'a pas pu s'empêcher de reproduire des mare miniature pour les mêmes raisons que pour la première !